Ultra connecté mais seul, le paradoxe qui touche les salariés français

Le sondage Paris Workplace, « Et si on parlait ?* » réalisé par la société Foncière Lyonnaise en partenariat avec l’IFOP et publié ce mercredi, a étudié les différentes interactions dans le milieu professionnel. Les salariés français sont donc de plus en connectés mais également de plus en plus seuls. Ce qui peut sembler être une véritable antinomie, est dorénavant un fait bien réel. Nos experts de l’emploi décryptent ces chiffres.

Hyper connexion = Isolement

Les salariés sont de plus en plus connectés.

Les mails, messageries instantanées, réseaux sociaux internes, ou encore le téléphone sont désormais des éléments indispensables pour communiquer avec ses collègues. De plus, depuis les années 2000 les openspaces se démultiplient, permettant désormais à plus de 82% de salariés de travailler plus proche les uns des autres. Malgré ce constat, 59 % avouent ressentir occasionnellement une certaine isolation (26 % la ressentent souvent) cela peut aller jusqu’à un réel impact négatif sur le travail, voir sur les relations avec les collègues et/ou la hiérarchie.

« Les jeunes » sont plus sujet au stress.

« Nettement plus nombreux que leurs aînés », 68 % des salariés de moins de 35 ans avouent être stressés de devoir gérer des sujets professionnels en dehors du bureau. Ils ne souhaitent pas que le travail empiète sur leur vie privée.

Le télétravail facteur d’isolation

Le télétravail séduit

Le télétravail attire de plus en plus de travailleurs mais aussi d’entreprises, que ce soit pour changer du cadre du bureau, pour éviter le temps de transport, ou encore pour aménager autrement sa journée de travail. En effet, 29 % des actifs exerçant dans un bureau pratiquent le télétravail (occasionnellement).

L’impact n’est pas toujours positif

Pourtant, l’impact du télétravail n’est pas toujours bénéfique pour les salariés, en effet, 36 % se sentent seuls, 34 % s’ennuient et 24 % « craignent d’être licenciés ». Ce nouveau modèle de travail doit être bien mis en place afin que le travailleur ne se sente pas délaissé.

Le télétravail doit pouvoir se faire sur la base du volontariat, quelques jours par mois, avec des missions cadrées et un accompagnement. Afin d’aller à la rencontre des autres, et d’éviter ce sentiment d’exclusion, 41% des télétravailleurs essaient de travailler dans d’autres lieux que chez eux comme des espaces de coworking ou encore des cafés. Le niveau de stress d’une personne travaillant en home office n’est donc pas inférieur à celui d’un employé de bureau.

Comment fuir la solitude au travail ?

En réalité, le cas de l’isolement ne semble pouvoir être contré que par de réels échanges, en face à face. D’après cette étude et très paradoxalement, malgré la multiplication des interactions via différents canaux, le sentiment d’isolement se fait ressentir de plus en plus.  Selon cette étude, 77% des interrogés préfèrent un échange en direct que par téléphone. La solution serait donc de parler à plus de trois personnes pour que le sentiment d’isolation soit divisé par deux.
Se parler, pour réduire l’isolement ? Sans doute le remède miracle !

*Le baromètre a été réalisé auprès de 1.619 salariés travaillant dans un bureau, à Paris et première couronne, par questionnaire auto-administré en ligne du 6 février au 4 mars 2019.

 

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